Maxime Gassier, gravement blessé lors d’un tournoi universitaire

Grave blessure pour le jeune albigeois
Maxime Gassier
lors d’un tournoi universitaire

Article publié dans Le Courrier Picard le 13 mai 2015

BEAUVAISUn étudiant risque la paralysie après un plaquage aux Ovalies

Apparemment suite à un plaquage, vendredi, à Beauvais, un étudiant de 23 ans risque la tétraplégie. Sa famille veut comprendre et dénonce le mutisme.

L’accident s’est produit vendredi après-midi à Beauvais lors des Ovalies, tournoi européen de rugby universitaire, au stade Marcel-Communeau. Un étudiant en 3e année de médecine à la faculté de Bichat à Paris s’écroule sur le terrain en plein match avec son équipe du Rugby Club Bichat. Son état nécessite son évacuation immédiate à l’hôpital de Beauvais. Il est finalement héliporté jusqu’au centre hospitalier d’Amiens-sud. Maxime Gassier, 23 ans, est dans un état très grave. Sa moelle épinière a été sectionnée.

« Il est dans un état très alarmant », rapporte son père. Le jeune homme, originaire d’Albi (Tarn), qui résidait à Paris depuis cinq ans, risque la tétraplégie.

Ses parents ont été alertés du drame par le médecin qui a pris en charge le blessé sur le bord du terrain. « Nous avons fondu en larmes, et nous avons pris immédiatement la route pour Amiens », explique le père de Maxime. L’homme se dit « effondré ». Car son fils, qui « avait tout pour lui », a vu son destin basculer sur le terrain de rugby.

Effondré par l’accident donc, mais aussi par le sentiment d’abandon que ressent la famille de l’étudiant : « Nous n’avons reçu aucun soutien, que ce soit des organisateurs, de la fédération ou autre. Le tournoi a continué comme si rien ne s’était passé, on a l’impression qu’il y a la volonté de masquer le drame. C’est lamentable. » Or, l’Albigeois pense que ce drame pourrait peut-être permettre d’en éviter d’autres : « On nous dit qu’il y a une chance sur un million que ce type d’accident se produise au rugby, mais il y a peut-être des mesures à prendre ! Ce sont des jeunes qui font 1 m 90 pour 80 kg, qui étudient toute la semaine, la plupart n’ont aucune préparation physique. Les exposer à de tels chocs, c’est les envoyer à l’abattoir ! »

Le père de Maxime « veut savoir ce qui s’est passé, parce qu’on ne sait rien ! » Lundi, il a passé sa journée à multiplier les coups de téléphone auprès des témoins : « Tous les joueurs disent que l’accident s’est produit lors d’un plaquage, mais l’arbitre, lui, dit qu’il est tombé de sa hauteur, ce qui paraît impossible, on ne se blesse pas comme ça en tombant de sa hauteur ! » Le père « aimerait avoir tous les éléments » sur les faits. Pour comprendre, mais aussi pour faire toute la lumière sur les responsabilités. Il espère qu’un témoin a filmé le match et qu’il acceptera de lui fournir (contacter la rédaction qui transmettra).

Philippe Choquet, directeur de l’institut LaSalle, l’école beauvaisienne d’ingénieurs en charge de l’organisation, a bien tenté de joindre la famille : « Toute l’équipe des Ovalies est très affectée. C’est un terrible accident qui s’est déroulé lors de ce tournoi. D’après les informations récoltées auprès des organisateurs, le jeune homme a été victime d’une mauvaise chute après un plaquage à la régulière. »

Pendant ces deux jours de match, les secouristes de la protection civile de l’Oise et un médecin urgentiste ont veillé sur la santé des joueurs. « Toute cette chaîne, au niveau médical, a très bien fonctionné, les secours ont réagi vite et de manière professionnelle après l’accident », assure Philipe Choquet.


Article publié dans La Dépêche du Midi le 15 mai 2015

Un Albigeois grièvement blessé au cours d’un match de rugby

Brillant étudiant en médecine, un Albigeois de 23 ans est hospitalisé au CHU d’Amiens, dans un état préoccupant. Victime de son amour du rugby. Vendredi dernier, l’ancien élève du lycée Lapérouse participait aux Ovalies, tournoi de rugby universitaire qui se disputait à Beauvais (Oise). Membre de l’équipe du Rugby club Bichat, la faculté où il est en 3e année de médecine à Paris, Maxime Gassier s’est effondré en cours de match sur le terrain…

Partis d’Albi pour se rendre au chevet de leur fils, Christian Gassier et son épouse sont effondrés, mais aussi en quête de la vérité.

Plaquage ou chute ?

Atteint à la moelle épinière, leur fils Maxime risque d’être paralysé à vie. «On nous parle de tétraplégie. Les fonctions respiratoires sont menacées», témoigne son père qui a lancé un appel à témoins pour savoir ce qui s’est réellement passé. «Tous les joueurs disent que l’accident s’est produit lors d’un plaquage, mais l’arbitre, lui, dit qu’il est tombé de sa hauteur, ce qui paraît impossible, on ne se blesse pas comme ça en tombant de sa hauteur !» s’étonne Christian Gassier. Pour l’aider dans ses démarches et comprendre comment la vie de ce fils «qui avait tout pour lui» a basculé, la famille a pris un avocat parisien. M. Gassier espère que les joueurs impliqués mais aussi les spectateurs diront ce qu’ils savent, «soulageant leur conscience mais aussi la famille ainsi que Maxime plus tard, qui quoi qu’il en soit conservera de lourdes séquelles».

Il pose aussi la question des risques présentés par le rugby : «Il y a peut-être des mesures à prendre ! Ce sont des jeunes qui font 1 m 90 pour 80 kg, qui étudient toute la semaine, la plupart n’ont aucune préparation physique. Les exposer à de tels chocs, c’est les envoyer à l’abattoir !» considère le père de Maxime, qui pense que ce drame pourrait peut-être permettre d’en éviter d’autres.


Article publié dans La Dépêche du Midi le 15 mai 2015

Un Albigeois grièvement blessé en jouant au rugby

Étudiant en médecine, Maxime Gassier, 23 ans, d’Albi, risque la paralysie après une chute lors d’un tournoi de rugby en Picardie. Sa famille effondrée veut savoir la vérité.

Brillant étudiant en médecine, un Albigeois de 23 ans est hospitalisé au CHU d’Amiens, dans un état préoccupant. Victime de son amour du rugby. Vendredi dernier, l’ancien élève du lycée Lapérouse participait aux Ovalies, tournoi de rugby universitaire qui se disputait à Beauvais (Oise). Membre de l’équipe du Rugby club Bichat, la faculté où il est en 3e année de médecine à Paris, Maxime Gassier s’est effondré en cours de match sur le terrain. D’abord transporté au centre hospitalier de Beauvais, le jeune Tarnais grièvement blessé a été héliporté à l’hôpital d’Amiens-Sud. Atteint à la moelle épinière, soigné dans le service de neurobiologie, il risque d’être paralysé à vie.

Blessé lors d’un plaquage

«On nous parle de tétraplégie. Les fonctions respiratoires sont menacées», témoigne Christian Gassier, son père, devant la caméra de France 3. Partis d’Albi pour se rendre au chevet de leur fils, Christian Gassier et son épouse «ont tellement pleuré qu’ils n’ont plus de larmes». Ils sont effondrés, mais aussi en quête de la vérité. Christian Gassier a lancé cette semaine un appel à témoins dans les colonnes du Courrier picard, pour savoir ce qui s’est réellement passé. Selon des confrères beauvaisiens, qui ont interviewé des joueurs, la chute gravissime s’est produite lors d’un plaquage, a priori normal, à la régulière. «Tous disent que l’accident s’est produit lors d’un plaquage, mais l’arbitre, lui, dit qu’il est tombé de sa hauteur, ce qui paraît impossible, on ne se blesse pas comme ça en tombant de sa hauteur !» s’étonne Christian Gassier auprès du Courrier picard. Pour l’aider dans ses démarches et comprendre comment la vie de ce fils «qui avait tout pour lui» a basculé, la famille a pris un avocat parisien. M. Gassier espère que les joueurs impliqués mais aussi les spectateurs diront ce qu’ils savent, «soulageant leur conscience mais aussi la famille ainsi que Maxime plus tard, qui quoi qu’il en soit conservera de lourdes séquelles».

La famille a aussi fait part auprès de nos confrères picards de son amertume, se sentant délaissée par les organisateurs, qui ont par ailleurs attendu quatre jours pour communiquer sur cette chute tragique, finalement révélée par les proches. « Nous n’avons reçu aucun soutien, que ce soit des organisateurs, de la fédération ou autre. Le tournoi a continué comme si rien ne s’était passé, on a l’impression qu’il y a la volonté de masquer le drame. C’est lamentable», s’indigne Christian Gassier.

«Nous n’avions aucune idée de la gravité de l’état de Maxime», a répondu Philippe Choquet, directeur général de LaSalle Beauvais, l’école d’ingénieurs organisatrice des Ovalies, dont toute l’équipe est «très affectée par ce terrible accident».

Éviter peut-être d’autres drames

Le rugby, on le sait, comporte des risques, accrus par l’évolution du jeu, marquée par davantage de plaquages et moins de mêlées, résultat de la professionnalisation mais qui influe aussi sur les amateurs. D’autant plus sujets à de graves blessures qu’ils sont moins bien préparés physiquement à encaisser. Comme il l’a indiqué au Courrier picard, le père de Maxime pense que ce drame pourrait peut-être permettre d’en éviter d’autres : : « On nous dit qu’il y a une chance sur un million que ce type d’accident se produise au rugby, mais il y a peut-être des mesures à prendre ! Ce sont des jeunes qui font 1 m 90 pour 80 kg, qui étudient toute la semaine, la plupart n’ont aucune préparation physique. Les exposer à de tels chocs, c’est les envoyer à l’abattoir ! »